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Le constat est sans appel : en l'absence d'un label officiel de certification définissant le "pashmina" en que fibre textile spécifique, les contrefaçons inondent le marché. Acquérir un Pashmina authentique relève du parcours du combattant !
Face à ces confusions soigneusement entretenues, il apparait donc primordial de savoir reconnaître un vrai pashmina. La meilleure manière de reconnaître un pashmina authentique implique surtout... de savoir identifier les faux ! Nous rendant régulièrement au Kashmir, nous y avons tissé des liens de confiance et sommes informés de toutes les nouveautés, y compris en ce qui concerne les contrefaçons. Ce n’est absolument pas le cas de tous les commerçants, car rares sont ceux qui s’aventurent réellement au Kashmir : la région est une zone de conflit réputée dangereuse et il est déconseillé d’y voyager. Il s’avère donc que la grande majorité des boutiques - trop naïves ou pas assez scrupuleuses - ignorent la composition réelle de leurs produits et se retrouvent à vous vendre des articles dont la qualité ne correspond malheureusement pas au descriptif…
Grâce à notre longue expertise dans le domaine, nous allons vous dévoiler nos astuces pour reconnaître un vrai Pashmina :
Le test du feu permet de distinguer une fibre synthétique d'une fibre naturelle. Retirez un fil de la lisière de l'étole et brûlez-le.
- Si l’étoffe s’enflamme vite et brûle comme du papier en une grande flamme claire c’est de la viscose. La viscose est une fibre obtenue artificiellement en dénaturant la cellulose de bois avec des produits chimiques hautement toxiques.
- Si l’étoffe fond et forme des boules dures noires : c’est un dérivé de plastique, du polyester ou une autre fibre synthétique comme l'acrylique ou le nylon.
- Soie, laine et cachemire se consument en se rétractant, et dégagent une forte odeur caractéristique de corne brûlée. Le test de la flamme ne permet pas de les distinguer entre elles puisque ces fibres animales sont toutes constituées de la même protéine : la kératine.
Les franges permettront d'éliminer les mélanges à base de soie mélangée, de synthétique ou même le cachemire de Mongolie. Un véritable pashmina n'est quasiment JAMAIS terminé par des franges tressées, la fibre étant trop fine pour cela, mais par des bords francs ouverts issus du métier à tisser.
Voici l'astuce la plus simple pour éliminer bien des imitations !
Dès lors que toutes les imitations synthétiques ou à franges ont été écartées, nous pouvons nous intéresser aux spécificités du Pashmina authentique : celui-ci est tissé à la main au Kashmir à partir du duvet des chèvres changra qui vivent au Ladakh dans l’Himalaya, à plus de 5000m d’altitude. Un pashmina véritable se devra donc de présenter les caractéristiques suivantes :
L'étiquette : il doit être étiqueté 100% cachemire et non 100% pashmina car le pashmina n'est pas considéré légalement comme une matière.
La provenance : les vrais Pashminas sont exclusivement tissés en Inde, à Srinagar au Kashmir principalement, mais aussi depuis peu au Ladakh d'où la fibre est originaire. Aucun pashmina véritable n'est tissé au Népal dont la production semi-artisanale est réalisée à base de cachemire de Chine et de Mongolie.
L'aspect : c'est un cachemire très fin (12 à 15 microns). Il est doux, léger, chaud et présente un aspect mat et duveteux. Il n'est pas rare de trouver de longs poils inclus dans la trame, ces poils de chèvre plus épais sont des témoins du traitement artisanal du duvet.
Le tissage : il est artisanal ce qui se reconnaît à son irrégularité, témoin de sa réalisation par la main de l’homme. Afin de s’en assurer, il convient de présenter l’étoffe à la lumière et d’observer le tissage par transparence.
La signature : certaines pièces peuvent être signées afin d'identifier une série juste tissée. L'artisan appose sa marque dans un coin de la première pièce, cousue avec un fil de couleur. Les signatures sont rares sur les Pashminas unis, mais beaucoup plus fréquentes sur les Pashminas brodés qui portent souvent la marque de l'atelier.
Très populaire dans les bazars, le folklorique et bien connu test de l'anneau ne prouve rien, si ce n'est le manque de sérieux de la personne qui en fait la démonstration... Le réflexe de toucher le pashmina pour évaluer sa douceur est trompeur également, car les imitations sont souvent traitées avec des adoucissants. En revanche, il est beaucoup plus judicieux d'observer le tissage et ce qu'il peut nous apprendre !
Un tissage jacquard d'arabesques insérées dans la trame démontre une fabrication machine. Beaucoup de faux pashminas vendus en Inde présentent un tissage jacquard. Il faut avouer qu'on en trouve beaucoup moins en Europe, depuis que nous dénonçons la supercherie !
En examinant le pashmina par transparence à contre-jour, il est possible d'évaluer la régularité du tissage. Lorsque celui-ci est trop homogène, cela prouve que le pashmina a été confectionné par une machine.
Le poids de la pièce donne également une indication : les faux pashminas en cachemire de Mongolie tissés par une machine sont souvent moins lourds, ce qui permet d'économiser une matière première dont le coût n'est pas négligeable - le cachemire est toujours cher quelque soit sa provenance ! En dessous de 60g/m2 on peut douter que la pièce ait été réalisée par la main de l'homme.
L’identification des faux pashminas composés d’une autre matière naturelle que le cachemire du Ladakh peut se révéler très compliquée, voire impossible en photo. Et pour cause ! Les meilleurs faussaires sont les kashmiri qui peuvent facilement réaliser les modèles à l’identique en substituant au pashmina une matière première moins chère : laine d’agneau mérinos, seule ou mélangée à de la soie. Ces contrefaçons - qui coûtent 5 fois moins cher - sont vendues comme des pashminas authentiques car quasi-indiscernables par les néophytes, d'autant plus que le test du feu n'est pas significatif puisque ces fibres animales sont constituées de la même protéine : la kératine. Voici donc les modèles qui sont fréquemment vendus pour des pashminas par les boutiques pas très sérieuses et auxquels vous êtes souvent confrontés à votre insu :
De la laine d’agneau mérinos tissée en diamant, qui peut être également rebrodée à la main par les kashmiri : ces modèles sont très fréquemment vendus comme des pashminas brodés, de très nombreux clients en ont été victimes !
Des mélanges laine/soie ou laine/cachemire tissé en twill et en diamant, léger doux et soyeux comme des pashminas ! Ces excellentes imitations, réalisées par les kashmiri eux-mêmes, sont vendues pour du cachemire, et sont malheureusement impossibles à identifier sans un test en laboratoire. Elles connaissent beaucoup de succès depuis quelques années grâce à leur qualité en constante amélioration et sont très largement répandues dans les boutiques.
Du cachemire de Mongolie tissé à la machine, dans des usines du Penjab et du Kashmir (car oui naturellement le Kashmir compte aussi des usines !). C'est l'imitation de Pashmina la plus aboutie et la plus diffusée: elle inonde le marché ! De nombreux clients en possèdent à leur insu et s'imaginent que le poids plume du châle est le standard du pashmina ! C'est faux, c'est même un indice de contrefaçon: le tissage machine permet d'économiser au maximum la quantité de cachemire utilisée en tissant le plus lâche possible. Naturellement ces pièces seront plus fragiles et se troueront plus facilement...
Pourquoi tant de boutiques en Europe vendent t'elle des contrefaçons ?
Le phénomène est si généralisé que nous avons du peu à peu nous transformer en "Police du Pashmina" ! Il semblerait en effet que de nombreuses boutiques soi-disant "spécialistes" ne se sont en réalité jamais rendues au Kashmir sur les lieux de productions. Or dans ce domaine artisanal traditionnel il est totalement impossible de s'improviser spécialiste sans une solide expertise acquise sur le terrain. Naïveté, manque d'exigence ou malhonnêteté ? Il est difficile de trancher. Ces boutiques pas très sérieuses sont généralement des revendeurs multiproduits qui travaillent à distance et n'ont potentiellement aucune idée de la composition réelle des étoffes qu'ils commercialisent.
Alors comment les démasquer ? Il est facile de recopier des explications, en revanche les photos ne mentent pas. Aussi les marques sérieuses diffusent-elles leurs propres photos originales et communiquent sur leur présence régulière à Srinagar. En revanche les boutiques litigieuses seront obligées d'acheter des photos de banques d'image. D'autre part n'hésitez pas à examiner tous les articles du site : le moindre doute sur un produit jette le discrédit sur la qualité effective des autres, et sur le sérieux de la boutique en question.
Vous minimiserez donc les risques en privilégiant des marques 100% spécialisées dans le Pashmina du Ladakh et vous méfierez des vendeurs multi-produits multi-fournisseurs qui ne sont probablement que des revendeurs. Vous ne manquerez pas d'examiner soigneusement les photos diffusées et chercher celles qui prouvent qu'ils se déplacent régulièrement en personne à Srinagar car c'est tout simplement indispensable pour gérer une production.
Pour résumer :
Un authentique Pashmina tissé main en pur cachemire de l’Himalaya sera doux, léger, infroissable et immédiatement chaud au porter.
Il présentera dans son tissage de légères irrégularités garantes de sa fabrication sur un métier manuel. Il aura été réalisé en Inde exclusivement : au Kashmir, région qui s’étend du nord de l’Inde au Pakistan, ou au Ladakh. Aucun véritable pashmina n’est tissé au Népal.
Il sera étiqueté 100% cachemire et ne sera JAMAIS bon marché.
Pour éviter les mauvaises surprises il est donc primordial de rester très vigilant !
COMMENT CHOISIR UN PASHMINA ?
Le Guide